Lors du Conseil Municipal du 15 octobre 2020 nous avons présenté le vœu suivant pour demander à l’alliance majoritaire de maintenir des moyens et une transparence favorisant l’égalité et la qualité des soins des Rosnéens.
On y parle de l’hôpital intercommunal et du CMS qui connaît de nombreuses démissions en ce moment.
Monsieur le Maire, chers collègues,
Le 15 septembre dernier, le groupe URAM prenait connaissance -dans les médias- d’une pétition lancée par Monsieur Bessac, Maire de Montreuil, Président du Territoire Grand Paris – Est Ensemble et Président du Conseil de Surveillance du CHI André Grégoire.
Dans cette pétition intitulée « L’hôpital de Montreuil doit vivre, les Montreuillois.es s’engagent ! » et adressée à Monsieur le Ministre de la santé et des Solidarités, des moyens supplémentaires sont demandés à l’État pour permettre à l’hôpital de Montreuil « de vivre et de se développer ».
Il est notamment souligné le rôle important de cet établissement dans la lutte contre la crise sanitaire COVID19, avec la prise en charge -que nous saluons- de plus de 650 patients dans le territoire intercommunal durant la première vague, alors même que nous endurons une seconde vague depuis la rentrée.
Le relai qui a été fait de cette pétition sur les réseaux sociaux parle quant à lui d’un risque de fermeture de l’hôpital, contribuant à une vision alarmiste et erronée de la situation.
Mais s’il n’est pas question à ce jour de fermeture de l’Hôpital, l’octroi de moyens adaptés demeure vital, alors que la Seine-Saint-Denis a déjà payé un lourd tribut face au SARS-CoV-2.
Compte-tenu de l’importance d’un accès aux soins de qualité pour les Rosnéens, où le CHI André Grégoire joue un rôle essentiel au niveau local, le groupe URAM souhaite d’abord rappeler son attachement et son implication dans la défense du partenariat avec l’hôpital de Montreuil.
Outre son engagement sans faille en 2013 auprès du personnel soignant pour écarter tout risque de fermeture, le groupe URAM rappelle l’élaboration et la signature d’un Contrat Local de Santé (CLS) en 2019, engageant la Ville de Rosny-Sous-Bois avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) et différents partenaires, dont notamment le CHI de Montreuil.
Ce CLS est le fruit d’un travail important de la précédente majorité, et particulièrement de son adjointe à la santé, malgré son esseulement pour mener à bien ce projet. Ce Contrat Local de Santé engage la ville et sa majorité, y compris dans le partenariat qui nous lie avec le CHI André Grégoire.
Pour toutes ces raisons, le groupe URAM émet ici le Vœu d’une attribution accrue de moyens à l’Hôpital, incluant une reprise -a minima partielle- de la dette générée par des emprunts « toxiques », qui représente aujourd’hui une part trop lourde des charges, et dont le poids empêche les soignants d’avoir accès aux moyens humains et matériels nécessaires et suffisants.
Ainsi, si les Rosnéens peuvent compter sur le soutien indéfectible de l’URAM en ce qui concerne la préservation de leur santé et l’accès aux soins, le groupe demande instamment plus de transparence concernant les problèmes de cet Hôpital, et notamment de la part du Conseil de Surveillance, à qui il n’est pas question de donner un blanc-seing en cas d’attribution de moyens supplémentaires.
En effet, ce Conseil de Surveillance -censé exercer un contrôle permanent sur la gestion de l’établissement- est représenté pour Rosny depuis des années par le même conseiller municipal, reconduit par la majorité actuelle lors du dernier Conseil Municipal, sans pour autant faire remonter les informations essentielles pour la santé des Rosnéens.
Nous resterons d’autant plus vigilants sur la politique de santé de la Ville que nous avons été récemment informés du départ de plusieurs médecins du Centre Médico-Social, autre poumon essentiel d’accès aux soins pour les Rosnéens.
Cette « hémorragie médicale », si elle venait à se confirmer, contredirait les promesses électorales de la majorité en place, en réduisant encore la possibilité pour les Rosnéens d’avoir accès à un médecin traitant, que cela soit aux heures ouvrables, mais également lors des week-ends ou la nuit, les contraignant à engorger les urgences du CHI de Montreuil (CQFD).
La santé des Rosnéens est leur bien le plus précieux, espérons que ce vœu soit entendu et pris en considération.